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Les mutations du secteur

2019 a marqué un éveil des consciences certain face au changement climatique, et 2020 par la pandémie mondiale de coronavirus. Alors que le tourisme international croissait de 4 % de voyageurs sur les 9 premiers mois de 2019, l’Organisation mondiale du tourisme (OMT) envisage une chute des visites touristiques de 20 à 30% sur 2020. Ces évènements globaux impliquent des mutations du secteur de l’hôtellerie-restauration.

Les mutations en cours

Face à la concurrence, l’essentiel est de se démarquer. Pour cela, une des stratégies de l’industrie hôtelière est observable par tous. En tablant sur le développement d’une expérience visiteur qualitative et personnalisée (appropriation d’un lieu, émotion, …), les hôteliers veulent proposer quelque chose d’unique, dans le sens exceptionnel, et de sortir de la voie de l’uniformisation de l’expérience, quelles que soient enseigne et localisation.

Les professionnels de l’hôtellerie prennent en compte des publics de plus en plus diversifiés, issus de modes de vie en évolution, ainsi que du fort développement de la mobilité au travail. De multiples innovations observées concernent, dans l’hôtellerie d’affaires, la mise en place d’espaces de co-working ou encore de partenariats avec des marques « food & beverage » pour attirer et satisfaire une clientèle d’entreprise.

Autre mutation, la prise en compte indispensable du bilan carbone des établissements. Ceux-ci doivent engager une politique de responsabilité environnementale pour répondre à la demande de la clientèle. Divers leviers peuvent être actionnés en ce sens : durabilité et réversibilité des constructions, rénovations intelligentes pour des performances énergétiques optimisées, politique de lutte contre les gaspillages (eau, alimentation…), approvisionnement local et bio…

La politique « d’asset light »

La France a ceci de particulier que bon nombre de sociétés, contrairement à ce qui s’observe dans d’autres pays à fort caractère touristique, considèrent la propriété immobilière comme un facteur de sécurisation du patrimoine. Plus des 2/3 d’entre elles sont ainsi propriétaires des immeubles qu’elles occupent.

En se focalisant sur les chaines hôtelières, on observe depuis quelques temps la mise en place de stratégies d’externalisation. Pourquoi ? Dans ce secteur, détenir ses biens immobiliers n’est pas aussi primordial, puisque le cœur du métier est le service hôtelier. Ainsi, une politique dite d’asset light, correspondant à une externalisation des murs, est à l’œuvre chez la plupart des groupes majeurs de la gestion immobilière (citons Accor, Hilton ou encore Mariott).

Un secteur impacté par l’actualité Covid

Bien évidemment, la crise économique déclenchée par la pandémie du Covid-19 va obliger le secteur immobilier hôtelier à s’adapter à la nouvelle situation. La logique veut que les investissements ralentissent : la tendance est à la prudence voire au gel des opérations « en attendant de voir » l’évolution économique mondiale en général et française en particulier. Cette situation inédite se révélera sans doute un accélérateur de mutation pour le secteur hôtelier.